After Paris, Pierre Lombart continued his European visit with Brussels to spend some time with his father, Ghent and Bruges.
The SMAK was showing a small exhibitions with works from Gerhard Richter which honestly left me somewhat hungry….
Gerhard Richter (Dresden, 1932) is considered to be one of today’s most important artists and as one of the postwar renewers of painting. His work, powered by experiment, doubt and chance, proves again and again that a painting is not capable of representing or replacing reality.
The works were shown in two separate rooms. The first one hosted some works dated in between 1960 and 1970 while the second offered works from the last 14 years. The exhibition attempted to highlight this way how the artist reacted to developments in society in the 60s and 70s and the way he has responded more recently through his work to the world as we now know it.
The exhibition, which could have been more consistent was still a magic chance to engage with some of Richter’s painting alchemy.
The day was saved by William Kentridge in Bruges. This major exhibition presents a unique selection of William Kentridge’s work curated for Sint-Janshospitaal in Bruges-at 800 years one of Europe’s oldest surviving hospital buildings. Organized around the themes of trauma and healing, the show takes as its centerpiece Kentridge’s 2015 video installation More Sweetly Play the Dance, a contemporary interpretation of the medieval Dance of Death. Through a dialogue between the displayed artworks – including ones by Belgian artist Marcel Broodthaers, with whom Kentridge shares interests – and the remarkable hospital setting, the exhibition presents art as a powerful means of ‘working through’ layers of history. The catalogue includes four original essays. Margaret K Koerner, curator of the exhibition, introduces Kentridge and Bruges. Benjamin Buchloh considers Kentridge’s alternate reception of the historical avant-garde from a perspective of exile, distant from American and European post-war neo-avantgarde practices. Taking a cue from the exhibition’s ancient hospital setting and the historicallylayered city of Bruges, Joseph Leo Koerner explores Kentridge’s art as a self-styled process of working through, in which the past simultaneously disfigures and redeems. Harmon Siegel examines Kentridge’s approach to film history, touching also on the work of Broodthaers. William Kentridge: Smoke Ashes Fable represents a major new treatment of one of the greatest artists of our time.
Here is what Guy Duplat shares with us in Molière’s language:
La magnifique procession de Kentridge à Bruges
GUY DUPLAT Publié le mardi 17 octobre 2017 à 18h26 – Mis à jour le mardi 17 octobre 2017 à 18h26
img src=”http://o1.llb.be/image/thumb/59e62f18cd70461d26a9ff9a.jpg ” alt=”” title=”© William Kentridge”>
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Superbe exposition William Kentridge à l’hôpital Saint-Jean de Bruges. Beauté et émotion.
Le musée de l’hôpital Saint-Jean, à Bruges est un hôpital fondé au XIe siècle où on peut admirer les plus beaux Memling. Jusqu’à fin février, on a une occasion de le revoir avec la très belle exposition William Kentridge.
De la salle des Memling, on entend une musique de fanfare et des chants africains sublimes. En montant à l’étage, on tombe sur une salle saisissante: près de 50 m de long, surplombée d’une charpente de bois séculaire. Et sur tout le mur, une suite d’écrans géants avec le film d’une procession, une re-création africaine des chants et danses macabres du Moyen Age. William Kentridge, à son habitude, a assemblé des dessins au fusain, des paysages, et des personnages bien réels incrustés image par image, dansant et portant des portraits de révolutionnaires morts. C’est une lente procession qu’on ne se lasse pas de regarder. Même si cette installation monumentale « More Sweetly Play the Dance » date de 2015 et fut montrée à Salzbourg et Amsterdam, on a le sentiment qu’elle était faite pour ce lieu. Rarement, l’intégration d’un artiste contemporain à un musée d’art ancien a été aussi parfaite. Cette oeuvre aborde les questions de la guérison, de la mort, de la fragilité humaine, de la danse comme rédemption possible.
© Studio Hans Wilschut
Broodthaers en guest star
Dans la salle suivante, Kentridge a accroché quinze grandes tapisseries (hommage aussi au passé belge de cet art) avec des cartes de pays du monde sur lesquelles il a fait broder des silhouettes africaines portant sur leurs dos tout leur univers, éternels migrants de l’Afrique.
Il ne faut pas rater les deux oeuvres que Kentridge a placé dans l’ancienne pharmacie, un lieu unique resté « dans son jus ». L’une d’elles est comme un autel où l’on voit un film d’animation réalisé à Rome avec une femme rêvant et des associations libres freudiennes sous une musique de Monteverdi que Kentridge adore.
Tout le début de l’exposition « Smoke, Ashes, Fable », se déroule au rez-de-chaussée à côté des primitifs flamands. On y retrouve des pièces historiques de Kentridge: films d’animation, assemblages divers comme des bricolages, dessins, pièces plus politiques évoquant Lumumba, les mort d’Aldo Moro et Pasolini.
William Kentridge a tenu à associer à son exposition Marcel Broodthaers, poète et artiste comme lui. Il l’admire, expliquant avoir découvert chez lui la possibilité de films non narratifs, faits de fragments. On retrouve à Bruges, à côté des oeuvres du Sud-Africaln, celles de Broodthars devenu « la » vedette de cet automne, présent à l’expo Magritte de Bruxelles comme à la Biennale d’art contemporain de Lyon.
Si poétique, si politique
En 40 ans, William Kentridge a créé une œuvre vaste et multidisciplinaire, un mélange rare et fructueux des genres, une fertilisation croisée des disciplines : théâtre et opéra (on se souvient de sa Flûte enchantée à la Monnaie), sculpture, marionnettes, dessins, cinéma d’animation (des films bouleversants, crayonnés au charbon de bois, sur les drames de l’Afrique du Sud). Le dessin étant le centre de tout, sa marque de fabrique, sa manière de regarder le monde. Il est devenu un habitué des plus grands festivals, de la Documenta de Kassel ou des Biennales de Venise comme des Festivals d’Avignon et d’Aix-en-Provence.
L’art de Kentridge mêle le poétique et le politique, l’Afrique et l’Europe. On est souvent subjugué, amusé ou charmé par ses films d’animation figuratifs et expressionnistes à la manière des Allemands d’avant-guerre, mais en même temps, ces films parlent de notre monde et de ces drames anciens et d’aujourd’hui.
Juif, blanc, fils d’un avocat de Johannesbourg spécialisé dans la défense des victimes de l’apartheid, né dans cette ville en 1955, Kentridge est un personnage atypique. Il a suivi des cours de sciences politiques et de théâtre, avant d’opter pour le dessin. Ses premières œuvres étaient marquées par son combat contre l’apartheid. Une préoccupation politique qu’il n’a jamais abandonnée.
« Smoke, Ashes, Fable », William Kentridge, Sint-Janshospital, Mariastraat 38, Bruges. Jusqu’au 25 février. Fermé le lundi. Très beau catalogue au Fonds Mercator. Guy Duplat